Avec la pandémie de 2020, le monde a changé. Radicalement. Nous avons cessé d'être ces animaux sociaux confiants pour « évoluer » en un dépôt masqué de gel et de spray qui se méfie même de sa propre ombre. Enfin, certains…
Les formes ont changé : la manière d'aller au travail, la manière d'aller à l'école, la manière de manger avec des amis, la manière d'assister à un concert… des activités qui se déroulaient presque toujours depuis le même lit.
Et bien que nous ne soyons pas encore revenus complètement à la chaotique « normalité », après presque deux ans, nous restons à la merci d'un virus qui ne manque pas d'invitation pour séjourner.
Avec ces nouvelles formes, des « niches d'opportunité » ont émergé et nous avons découvert, en tant qu'utilisateurs, les avantages des applications de food delivery. D'autres ont découvert leurs « avantages » à travers l'expérience du livreur partenaire.
Un fait important sur ce sujet est le taux de croissance du nombre de livreurs à Mexico au cours du deuxième trimestre de 2020, un taux de 250 %. En seulement 3 mois, leur nombre a presque triplé, avec une croissance soutenue pour le semestre suivant selon les rapports des principales plateformes. Beaucoup d'entre nous ont alors supposé que ces formes d'emploi, et d'autres encore, étaient là pour rester et que la figure d'une personne à vélo avec un énorme cube sur le dos, tel un Pípila moderne, représenterait une icône de cette deuxième décennie millénaire.
Cependant, le 19 août 2021, Elon Musk a annoncé le projet Tesla Bot, un robot qui prétend éliminer les tâches ennuyeuses, dangereuses et répétitives pour l'être humain, selon ses propres mots. Parmi ces tâches figurent : faire les courses, les livraisons à domicile ou de colis. Ce projet s'ajoute à l'initiative d'Amazon de réaliser des livraisons à domicile (Prime Air) via des drones automatisés guidés par des coordonnées GPS.
D'un autre côté, le nombre d'influenceurs virtuels continue d'augmenter. Il s'agit de figures publiques modélisées à travers des programmes comme Cinema 4D ou Maya. De plus en plus de marques ont recours à ces virtual influencers pour leurs campagnes publicitaires ou se créent un personnage exclusif, car ces derniers ne vieillissent pas, peuvent être placés n'importe où dans le monde à travers une photo, n'ont aucun problème à accepter un accord d'exclusivité et représentent des coûts significativement moindres.
Mais, les photographes, nous sommes « à l'abri », nous sommes créatifs et c'est une qualité difficilement reproductible, n'est-ce pas ?
Eh bien, voici d'autres faits : le dernier appareil photo de Sony, l'Alpha 1, est capable de réaliser 30 prises par seconde. Fujifilm n'est pas en reste, car en mars de cette année, ils ont lancé le GFX100s qui offre une résolution de 102 millions de pixels… Peux-tu imaginer ce que cela implique ? Un, que tu dois être un chat avec les vies nécessaires pour voir toutes les photos que réalise l'appareil ; ou deux, que tu dois faire une rénovation chez toi pour stocker la quantité de poids en fichiers que cela génère. Ou, en d'autres termes, que nous devenons de plus en plus obsolètes pour traiter l'image.
Un dernier fait : En 2018, 2018 !, le collectif français Obvious a développé un algorithme qui a peint, après un processus de machine learning d'un an, plusieurs portraits de style baroque qui ont ensuite été mis aux enchères par Christie’s. L'une de ces œuvres, Portrait of Edmond Belamy, estimée entre 7 000 et 10 000 dollars, était présentée comme l'un des premiers portraits réalisés par intelligence artificielle...
J'espère que tu avais déjà entendu l'information que je te partage aujourd'hui... Sinon, réfléchissons à ce que nous allons faire bientôt, car au rythme où vont nos « créatifs », la chose la plus judicieuse (pour ne pas dire la seule) sera de nous glisser dans un costume de robot pour annoncer le prochain projet de Tesla…
Crédit GIPHY @_alanjonathan