Au cours de la semaine dernière, j'ai eu la chance d'être témoin d'un événement historique de grande importance : le retrait des troupes américaines et de l'OTAN d'Afghanistan (Apatzingán selon le sénateur Ricardo Monreal) après 20 ans d'occupation.
Les images que nous avons reçues des événements qui ont suivi la prise de Kaboul ont été très variées, mais toutes extrêmement frappantes : d'une vidéo où l'on pouvait observer la désespérance de personnes accrochées au fuselage d'un avion militaire pour échapper au pays, à des membres des forces talibanes découvrant pour la première fois des appareils de gym avec des bazookas sur l'épaule.
Mais l'image qui m'a le plus impressionné est celle d'un homme avec un rouleau à peinture peignant une série de vitrines où étaient imprimées des photographies de modèles féminines arborant des coiffures et des robes, annonçant son magasin.
En observant ces images, l'action que cet homme essayait de réaliser m'a paru très intrigante, car il cherchait essentiellement à effacer l'image de ces femmes du monde. Et je dis « essayait » parce que, comme dans ce cas de la vitrine et de la peinture, l'image demeure toujours ; il reste le fantôme. Et il est frappant de voir, au-delà des motifs religieux qui imposent ces règles radicales, le grand rôle que joue l'imaginaire dans notre réalité...
Quand nous parlons de l'image, nous ne parlons pas seulement d'une représentation symbolique, mais il est toujours en jeu l'existence réelle de quelqu'un d'autre.
En ce moment, avec l'Afghanistan, nous assistons malheureusement à la lutte des femmes qui s'y trouvent. Une lutte pour leur présence dans l'imaginaire social, pour leur droit d'être vues et surtout pour être reconnues.
D'un autre côté, alors que nous concentrions toute notre attention pour dénoncer les postures radicales au Moyen-Orient envers les femmes, le site OnlyFans annonçait son intention d'interdire et de censurer une énorme quantité de contenus…
Est-ce que ce site a également été pris par des talibans ?